Thème : Conflits et mobilisation sociale
Chap I : Evolution des classes et conflits sociaux
I. Les classes sociales
A. Au sens Marxiste
Une classe sociale est un ensemble d’H caractérisé par la place qu’il tient au sein du système productif, il y a conscience de classe.
-Deux classes principales : Classe bourgeoise : possède moyen de P et Classe ouvrière/prolétaire : ne possède que sa force de W, groupe dominé sans pouvoir de décision.
B. Groupe ouvrier
-Dép. 70s, ò nombre d’ouvriers -> ouvriers qualifiés ñ = rapprochement de la classe moyenne, non qualifié = précarité.
-Dvpt du secteur tertiaire, il y a une « désindustrialisation » des ouvriers.
-Taille des unités de P se réduit.
-Un groupe qui reste tout de même important : 40% des ménages avec un adulte ouvrier.
C. Lutte des classe
-Pour Marx il y a antagonisme entre les deux : Rapport de P
->d’exploitation : ouvrier dépossédé d’une partie du fruit de leur W.
->de domination : les patrons ont le pouvoir de décision, mode de vie bourgeois considéré comme supérieur et légitime.
-Les Capitalistes achètent la force de W des prolétaires en échange d’un salaire que Marx qualifie de « salaire de subsistance ».
->Plus-value : différence entre la valeur créée par W de l’ouvrier et la valeur du salaire de subsistance.
-Marx distingue la classe en soi (place occupé dans processus de P) et la classe pour soi (groupe qui a conscience de son intérêt et opposition d’autres classes, participa à la lutte des classes pour défendre ses intérêts).
-Marx fait 3 apports à la socio des conflits :
->Dans soc indus : conflit central = conflit du W ->oppose bourgeois –ouvrier
->Classe ouvrière est le fer de lance du conflit = met en place syndicats, une idéologie.
->conflit : moteur du changemt social.
-Selon Marx, le système Capitaliste génère 3 conditions :
->Paupérisation de la classe ouvrière -> exploitation + forte.
->Baisse tendancielle du taux de profit.
->Crises de surproduction -> paupérisation de la pop salarié qui ne peut donc plus consommé.
D. Un affaiblissement de la lutte des classes
-òdes taux de syndicalisation (1950 : 27.5% et 2007 : 7.8%).
-Causes= externes : *Faible adhésion à un syndicat ; *Déclin secteur public ; *òtaille E favorise désyndicalisation ; *òculture et classe ouvrière avec ò nombre ouvrier et son éclatement (moyennisation), ò conscience de classe ; *Individualisme (Olson : calcul coût/avantage et principe du passager clandestin) -->contre-tendance : groupe fait peser une contrainte (moral et physique) + incitation (syndicats ne pourraient aider que les adhérents) ; *Droit du W.
internes : * Syndicalisme de contestation, pas toujours au service des adhérents -> méfiance des salariés à l’égard de leurs représentant ñ ; *syndicalisme institutionnalisé avec des syndicats professionnalisés ; *émiettement du paysage syndical.
II. Conflits sociaux
Un conflit social est un affrontement entre plusieurs groupes sociaux antagonistes.
(Ex de conflits : dans les 1936s, ouvriers obtiennent semaine de 40heures, deux semaines de congés).
A. Les conflits modernes
-Les conflits du W portent de + en + sur org du W et non salaires.
-Les conflits sociaux mobilisent – les acteurs sociaux (- de monde en manif).
-Sources de conflits sont diversifiées et s’appuient sur des valeurs symboliques telles que le pouvoir et le prestige dans le monde du W. Ils peuvent porter sur les conditions matérielles.
-Conflits peuvent se traduire par des grèves (se définit comme la manifestation d’un conflit social entre employeurs et salariés se traduisant par une cessation collective et concertée du W décidée par les salariés).
-Nouvelles formes de conflits : grève tournante (salariés font grève une heure ou une journée les uns à la suite des autres) et grève sauvage (conflits apparaissent sans encadrement par des syndicats).
B. Diminution nombre de conflits
-Dép. les 1980s, ònombre de conflits qui sont de + en + localisés.
-Raisons : ñchômage (peur des salariés), òouvriers, réduction de la place de l’action collective avec négociation individuelle.
-Il y a institutionnalisation : des conflits (processus qui permet de rendre – conflictuelles les relations entre les partenaires sociaux, les conflits sont formalisés), des syndicats, des formes (règles pour action et négociation), des objets (droit du W et convention).
-De manière générale, la forme traditionnelle de conflit (grève de 2 jours) est en recul, et se dvp des formes d’action collective qui ne passent pas par la cessation de W (pétition…).
C. Transformation des enjeux des conflits
-De 1950 à 1970 : motifs conflits : exploitation, org taylorienne du W, autorité patronale, revendication salariale, condition du W.
-Dans les 80s et 90s, peu de conflits sur org du W.
-Reproches vis-à-vis des syndicats (jugés impuissants) => collectifs souvent plus radicaux et violents dans l’action se dvp.
Chap II : Action collective
C’est une action commune des membres d’un groupe en vue d’atteindre des objectifs communs.
I. Mobilisation collective
A. Facteurs
-Tous les conflits ne débouchent pas sur une action collective.
-Pour que la mobilisation soit efficace, il faut que l’action soit organisée.
-Pour Obershall, mobilisation dépend de la nature et du degré d’intégration, il en distingue 2 = intégration verticale (faible inégalité entre les groupes sociaux, absence de domination) et intégration horizontale (groupe soudé et organisé, identification des individus au groupe).
-Le succès du mouvement social dépend de l’environnement politique et social.
-Existence objective d’un groupe aux intérêts communs n’entraînent pas toujours l’apparition de mobilisation collectives.
- – de pop réuni qu’avant, stratégie souvent individuelle, c’est le principe du passager clandestin.
B. Effets
-Fin du XIXe : grève et manif localisées.
-Pour Marx, conflit social est source de changemt social.
-Aujourd’hui, les conflits dans les banlieues sont des signes de désintégration sociale avec manif particulières (automobile brulé…).
-Mobilisation collective est un facteur de socialisation => réuni plusieurs individus aux mêmes objectifs.
II. Mouvements sociaux
Un mouvement social désigne toute action collective visant à changer les comportements et/ou les institutions en un sens favorable à un groupe actif et organisé.
A. Les 4 principaux mouvements
-Mouvement Féministe : faire progresser les droits des Femmes (accès au W et choix procréation), modifier les rapports entre les sexes -> commence au milieu du XXe siècle.
-Mouvement Etudiant : 1960 contre la guerre du Vietnam, mai 1968 avec grève générale qui paralyse le pays et dépasse mouvement étudiant, 2006 lutte contre le CPE.
-Mouvement Régionaliste.
-Mouvement Ecologiste : dvpé après mai 1968, s’est transformé en un mouvement politique (les Verts en 1984) met en avant la défense de l’environnement, dvpt durable, énergies alternatives. Des associations militantes sont actives sur ce terrain.
B. Les autres NMS
-Les NMS se superposent aux conflits du W plus qu’ils ne les remplacent.
-Les nouveaux acteurs : sans-emploi, sans-papier, sans-logement (« Les sans »).
-Les syndicats ne peuvent les représenter, ce sont des associations.
-Acteurs de la lutte contre un capitalisme technocratique et mondialisé apparaissent (ex : ATTAC, défense de l’environnement…).
-Associations font usage des médias pour produire de l’action grâce à l’émotion créée dans l’opinion publique.
-Nouveaux moyens d’action : boycott, concerts…
ð La journée d'action, jeudi 27 mai, à l'appel de six syndicats (CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU et CFTC) pour demander le maintien de l'âge légal de la retraite à 60 ans concerne de nombreux secteurs. Des appels unitaires à des arrêts de travail d'une durée variable ont été lancés par les syndicats ; certains mouvements ont débuté dès mercredi soir.
ð Les chômeurs et les précaires se sont mobilisés, lundi 3 mai, pour un premier jour de grève contre la dégradation des offres d'emploi. En effet, Le nombre de demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite faute de mieux (près de 1,3 million fin mars) est en augmentation constante depuis une quinzaine d'années. En 2010, ce sont près d'un million de chômeurs en fin de droits qui devraient perdre leur assurance chômage, selon les prévisions du Pôle emploi, tandis que le nombre de chômeurs de longue durée (947 000) a augmenté de 24 % entre fin 2008 et fin 2009, selon l'Insee.