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12 juin 2010

Thème : intégration et solidarité

Chap I : Cohésion sociale et instances d’intégration

 

 

I.                    Cohésion sociale

 

 

La cohésion sociale correspond à la situation d’un groupe fortement solidaire et intégré ; en découlent l’existence de buts communs, l’attraction des individus les uns par rapport aux autres et l’attachement des individus au groupe.

 

 

A.    Le lien social
Le lien social est l’ensemble des relations qui attachent les individus et les groupes les uns aux autres.
-Dans les sociétés contemporaines il y a un lien politique (Etat là pour permettre à tous de vivre en paix), culturelle (membres partagent des croyances, valeurs, buts communs) et éco (nécessaire pour vivre).
- Durkheim distingue : Sociétés traditionnelles = à solidarité mécanique -> individus semblables, forte conscience collective,  Sociétés modernes = à solidarité organique -> individus se différencient et individualisme fort.

B.     Crise et fragilité du lien social
-Crise du lien social : déclin de l’autorité (police, parents…), les « ratés » lors du processus de socialisation (faiblesse liens familiaux) et les difficultés d’établir de nouvelles règles de vie commune à cause de l’individualisme.
-Solidarité peut être menacé par dvpt de comportements égoïstes, ou par le dvpt de l’anomie (absence de normes pour guider les actions des individus, qui conduit au dvpt de comportements déviants).
-Forme déviance : délinquance (infraction entraîne sanctions juridiques), variance (simple écart aux habitudes qui n’est pas sanctionné), marginalité (écart aux normes sans sanctions juridiques).
-Chômage peut déboucher sur un processus d’exclusion sociale, qui marginalise l’individu, fragilise son intégration => chômage de longue durée diminue employabilité des personnes, moins de chances de retrouver un emploi ; chômage s’accompagne souvent de ruptures familiales (ex : divorce), perte de sociabilité (isolement social…) et perte de l’estime de soi (sentiment d’échec, inutilité…). => Chômage de masse et de longue durée sont des facteurs de risque pour le lien social et l’intégration.

 

C.     Pauvreté et exclusion

 

-L’exclusion est un processus de fragilisation du lien social, au cours duquel l’individu perd peu à peu les liens installés avec les autres pouvant aboutir à la mise à l’écart.
-Pauvreté désigne la situation des individus démunis de ressources essentielles dans une société donnée.

 

-Flexibilité engendre la multiplication des emplois atypiques : CDD… et emploi précaire (précarité de l’emploi : absence de garanties sur la durée de l’emploi dans le temps).
   ÄDép. 80s : montée emplois précaires.
-Identité professionnelle plus difficile à construire (changemt fréquent E, métier). Reconnaissance sociale et intégration dans le collectif de W de l’E sont moindres = salarié n’est que de passage.
-On distingue la pauvreté absolue (impossible satisfaire les besoins fondamentaux) et pauvreté relative (situation de personne dont le niveau est < à 50% du revenu médian).
-Robert Castel analyse ce qu’il qualifie de processus de désaffiliation sociale (ne veut pas dire exclusion. Si la sortie de l’activité productive se combine à l’isolement social, alors il y a désaffiliation.
-Pour Serge Paugam, perte d’un emploi peut enclencher un processus de disqualification sociale (processus de rupture du lien social = perte de la protection et de la reconnaissance -> exclusion).

 

II.                  Instances d’intégration

 

 

Ce sont des « lieux » où se nouent des liens sociaux permettant la socialisation des individus et l’intégration sociale.

 

 

A.     Le W

 

-Chez Durkheim, division du W créée le lien social.
-W est souvent réduit au seul apport de revenu=>trop réducteur.
-W donne un statut et une identité aux individus (appartenance à un groupe socioprofessionnel).
-W permet d’accéder à la citoyenneté sociale=>bénéficie des droits et devoirs qu’impliquent le système productif.
-W est l’un des piliers de l’intégration sociale.

 

B.     La famille

 

-La famille se désinstitutionalise => moins encadré par des règles et des normes strictes, les relations familiales deviennent + souples. On peut ajouter une réduction de la taille des familles et une mobilité géographique ->éloignement des membres de la famille.
-Ces transformations fragilisent l’intégration et le lien social : solidarité familiale réduite par la diminution de la taille et l’éloignement ; liens familiaux sont plus fragiles du fait de sa désinstitutionalisation ; les relations conjugales + fragiles : séparations + nombreuses pouvant conduire à l’isolement ; contrôle social exercé par la famille est – fort.
-Mais ces transformations n’ont pas remis en cause son rôle central dans l’intégration : les grands parents jouent un rôle important dans les solidarités intergénérationnelles ; la famille peut constituer un refuge pour de nombreux jeunes ayant des difficultés d’insertion dans le monde du W.

 

C.     L’école
-L’école joue un rôle intégrateur, mais ses objectifs évoluent, elle a participé à la construction de la Nation française.
-Elle a aussi un rôle de préparation au monde du W (qualification validée par diplôme) : fonction utilitaire.
-Massification scolaire mais la démocratisation est loin d’être totale.
-Massification a entraîné l’arrivée d’un nouveau public scolaire, dont la culture est éloignée de la culture scolaire => - d’autorités.
-Dvpt d’un rapport utilitaire à l’école peut aller à l’encontre de la transmission d’une culture commune, car cela impose de faire des choix dans les savoirs à transmettre.

 

D.     La citoyenneté

 

C’est la capacité à être membre d’une communauté politique et, à ce titre, la capacité à participer à la prise de décision.

 

-La citoyenneté permet l’intégration car elle transcende tous les particularismes. Chaque citoyen est détenteur de même droits et même devoirs, lui permettant de participer à la prise de décision au même titre que les autres membres de la Nation.
-Montée de l’absentions témoigne de la montée de l’individualisme et éloignement du personnel politique.

-On assiste à la reconstitution des liens communautaires. Ex : TV communautaires, régionalisme… Risque : privilégie le lien communautaire au détriment du lien social.

 

      Chap II : Protection sociale et solidarités collectives

 

 

La protection sociale renvoie à l’ensemble des institutions et des mécanismes fondés sur l’idée d’une solidarité nationale qui garantissent des ressources aux individus placés dans des circonstances particulières.

 

 

I.                    L’Etat-providence

 

 

A.     Aux origines du système de protection sociale

 

-Dans les sociétés traditionnelles, la famille et la paroisse protègent les individus contre la survenue de risques sociaux.

-La RI détruit ces solidarités traditionnelles => urbanisation et exode rural engendrent la fin des communautés villageoises. Pauvreté est un problème.
   ÄRI fait émerger la question sociale, càd la pauvreté de masse => déclaration des Droits de l’H et du citoyen intègre un certain nombre de droits sociaux. La solidarité est affirmée comme une « dette sacrée » de la Nation.

-Etat-providence, qui assure protection collective contre les risques sociaux, se construit progressivement.

 

B.     Diff modèles d’Etat-providence

 

-Deux conceptions ont inspiré les systèmes de protection sociale € :
    
*principe de l’assistance : après 2GM, Beveridgien. Couverture de toute la population et de tous les risques. Prestation versés sans contrepartie mais sont soumises à condition de ressources. Financement par les impôts et gestion centralisée de l’Etat.

     *principe de l’assurance : fin du XIXe, Bismarckien. Ouverture des droits sociaux conditionnée à une durée d’activité minimale, laquelle permet de cotiser et donc de s’assurer contre les principaux risques sociaux (maladie, maternité, invalidité, vieillesse, accident du travail, maladie professionnelle, décès, charges de famille et chômage). Financement par cotisation sociale sur les salaires, gestion par des employeurs et salariés.

-Esping-Anderson considère qu’il existe 3 types d’Etat-providences :
    
*modèle universaliste
: pays scandinaves inspirés Beveridge. Prestations forfaitaires et d’un montant élevé, financé par impôt.
    
*
modèle corporaliste : All, Fr, Benelux inspirés Bismarck. Assurances obligatoire.
    
*modèle résiduel : USA où Etat n’assure qu’une protection limitée : filet de sécurité. Assurance maladie offre aux vieux ou sans ressources, les autres doivent prendre des assurances privées.

 

C.     Modèle français : mélange des deux conceptions

 

-Sécurité sociale : organisme qui gère l’essentiel du système de protection sociale.
-Basé sur système assurantiel : activité est à la source de la protection.
-Mais logique d’assistance : prestation ne dépendent pas des cotisations et système de protection sociale exerce une fonction redistributrice.
   Ä
Principalement redistribution horizontale entre actifs et retraités…
   Äredistribution verticale pour aider les plus démunis : permet réduction écart des revenus.
-Dép. 1991, Sécurité sociale est aussi financé par CSG (impôt finançant protection sociale) = fiscalisation croissante de son financement (assistance).

 

II.                  Crise de l’Etat-providence

 

 

A.     Crise financière

 

-Dépenses vont continuer d’ñ  =>vieillissement avec dépense de santé +  chômage de masse…
-On ne peut ñ
les cotisations sociales sans pénaliser l’emploi et la C, donc la croissance éco.
   =>Difficultés vont avoir tendances à s’accroitre pour ses 2 raisons.
-On peut modifier mode de financement : fiscalisation -> impôts et taxes représentent 21 % ressources de la Sécu.
-On peut aussi infléchir la logique du système vers un modèle résiduel -> diminuer les dépenses des caisses de la Sécurité sociale, òmontant des prestations et dvpé le privé dans la santé. =>ñmédicament non ou moins bien remboursé.

 

B.     Crise d’efficacité

 

-Système de protection sociale incapable de faire face à la montée de la pauvreté et de l’exclusion.

-Système surprotège les travailleurs ayant un W régulier et sous-protège les autres, remettant en cause la cohésion sociale.

-Système de prélèvement est peu progressif et les prestations profitent aux + riches.

 

C.    Crise de légitimité

 

-Sur le plan social : montée de l’individualisme. Chasse aux « mauvais pauvres » soupçonnés de profiter du système sans réels efforts.

-Sur le plan éco : financement de la Sécurité sociale pénaliserait l’activité éco et la croissance selon les libéraux, pénalise compétitivité des E avec ñ coût du W sur les marchés étrangers.

-Selon Pierre Rosenvallon, on assiste à la levée du voile d’ignorance, les individus non malades ne veulent plus payer pour les autres et peuvent refuser la solidarité collective.

-Ce refus est accentué par le fait qu’un groupe de + en + important de personnes ne paient pas d’impôts et sont à la charge de la collectivité (chômeurs longue durée, jeune sans emploi…).

 

III.                Intervention de l’Etat-providence

 

 

A.      Prise en charge de la pauvreté

 

-Minimum vieillesse pour limiter la pauvreté des vieux.

-Revenu Minimum d’Insertion pour +de 25 ans sans ressources. 1 140 000 bénéficiaires fin 2008.

-Couverture maladie universelle : prise en charge dépense santé pour individus vivant dep au moins 3 ans en France, pour personne dont le revenu est très faible. 4.2 Millions de bénéficiaires en 2006.

-Pour certains éco libéraux, l’existence du RMI n’inciterait pas à travailler, pourtant seul 1/3 des Rmistes ne recherchent pas d’emploi, la moitié pour des raisons de santé.

-L’individu ne doit pas attendre qu’on l’aide  pour se réinsérer, le RMI n’aide pas à l’insertion. Ce débat s’est centré autour du Revenu de Solidarité Active (RSA). Il est né d’un constat d’échec, là pour inciter à la reprise de l’emploi financièrement.
   ÄCritiques : obstacles reprise de l’emploi sont de nature matérielle (enfants…) et ce dispositof revient à financer par la collectivité le dvpt d’emplois précaires, qui ne permettent pas de vivre dignement.

 

B.     Assurance-maladie

 

-Dépenses maladie ne cessent d’ñ, branche en déficit : -6.2 milliards d’€ en 2007.

-Causes : vieillissement de la population, prog techno médicale (soins + coûteux), français ne paient que rarement ce qu’ils coutent et ne le mesurent pas, insuffisance des recettes (essentiel sur masse salariale donc chômage réduit les ressources).

-Pour problème financement : responsabiliser les individus, côté O et C (sensibiliser) la surC des médocs, dvpt médocs génériques), réduire les dépenses de santé : déremboursement ou diminution de la prise en charge par la Sécurité sociale (Mais ça risque d’accentuer les inégalités en terme d’accès aux soins).

 

C.     Retraite

 

-Vieillissement constitue un risque social car le travailleur n’est plus en mesure de travailler.

-Système français fonctionne tant que le nombre de cotisant est supérieur au nombre de retraités.

-2quilibre financier remis en cause : allongement espérance de vie, papy-boom -> nombre de cotisantsò.

-Solution : allonger progressivement durée de cotisations nécessaires pour toucher la retraite, 40 ans cotisation pour les salariés et fonctionnaires.

 

ð  C’est par une loi promulguée le 1er décembre 2008, 20 ans après celle du RMI, que le RSA est rentré en vigueur le 1er juillet 2009. Son objectif est de rendre le travail plus incitatif pour les personnes touchant des minima sociaux et ainsi éviter « la trappe à l’inactivité ». RSA est donc un revenu minimum pour ceux qui ne travaillent pas et un complément de revenu pour ceux qui travaillent, favorisant ainsi une réinsertion dans le monde du travail.
   
ÄMontant du RSA varie en fonction du nombre de personnes pris en charge, son montant se situe entre 460€ et 1025€ mensuel.

ð  Sarkozy souhaite reculer le départ en retraite. En effet, le système des retraites est confronté à des déséquilibres financiers très importants, en raison du vieillissement de la population française. La crise éco a accélérée l’apparition de ces déséquilibres avec un déficit élevé. En réponse à cela, plusieurs manifestations ont eu lieu le jeudi 27 mai 2010.

 

 

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